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"OSS 117", "Brice de Nice", "Présidents"... Pourquoi Jean Dujardin excelle dans les rôles d'idiot - BFMTV

Le comédien oscarisé pour The Artist s'est fait un nom au cinéma avec des personnages d'abrutis qu'il incarne avec tendresse. Un emploi qu'il affectionne tout particulièrement.

Depuis ses débuts il y a vingt-cinq ans, Jean Dujardin a fait des rôles d'idiots sa spécialité, de l'espion vieille France Hubert Bonisseur de la Bath au surfeur ascendant snowboardeur Brice de Nice. Des personnages auxquels le comédien insuffle une forme d'excentricité, mais aussi une grande tendresse.

"J’aime bien jouer les cons et les abrutis", résumait-il en 2016 dans les colonnes du Républicain Lorrain. Au cinéma, Dujardin a un goût pour les personnages décalés, un peu timbrés. "J’aime les rôles de fêlés, comme celui de Kevin Kline dans Un Poisson nommé Wanda", confiait-il également au Temps en 2019.

Dernier exemple en date: Présidents, où il incarne une version loufoque de l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy. Le comédien déploie dans ce film, en salles le 30 juin, la même verve comique que dans les OSS 117 ou Brice de Nice. Il aime ces personnages qui lui permettent de jouer à la fois comme un adulte et un enfant, souvent dans la même scène.

"Cela m’offre un large spectre car je peux passer du héros très glorieux au crétin en un quart de seconde", a-t-il expliqué à propos d'OSS 117 dans Le Figaro. "La rupture est d’autant plus forte qu’à 49 ans, je n’ai plus du tout la tête d’un gamin et ressemble davantage à un agent secret que dans le premier volet."

"J'ai toujours ri de moi"

Star française par excellence, Jean Dujardin assume d'incarner les tares de l'hexagone avec Hubert Bonisseur de la Bath, dont il endossera une nouvelle fois le costume le 4 août dans une troisième aventure qui le verra prêter main forte à un dictateur africain:

"Avec OSS 117, on sait de qui on rigole: un raciste, un idiot, un con, un réac, un candide, un abruti qui enfile les clichés comme des perles. On peut rire de sa connerie, de nos problèmes, de nos réflexes xénophobes. Je symbolise cette France crasse, idiote, basse de plafond. Les gens se marrent d'eux-mêmes. Nous acceptons de rire de nous comme, avec Brice de Nice, j'ai toujours ri de moi. C'est cathartique, ça fait du bien", a-t-il insisté dans Le Point.

Dans Présidents, Jean Dujardin brocarde cette fois-ci les travers des hommes politiques, et la manière dont le pouvoir transforme les individus. A propos de son interprétation de Nicolas Sakorzy, il préfère parler "d'évocation", voire de "détournement", plutôt que "d'imitation": "Je le prends et je le détourne", précise-t-il cette semaine sur RTL. "Après je me sers chez lui et puis ensuite je m'amuse puisqu'on tombe ensuite dans une histoire assez invraisemblable, mais quand même crédible".

Réalisé par Anne Fontaine, Présidents imagine en effet une alliance inattendue entre Nicolas Sarkozy et François Hollande pour faire barrage à Marine Le Pen. Terrés en Corrèze pour y préparer leur comeback politique, les deux hommes reprennent goût à la politique en se côtoyant:

"Ce petit film très malin ressemble à une expérience de laboratoire où l’on a enfermé ensemble un cochon d’Inde et une souris, en l’occurrence deux ex-présidents - Nicolas et François - pour voir s’ils se renifleraient ou se boufferaient le nez, et s’ils appartenaient finalement à la même race animale…", a-t-il indiqué au Figaro.

"Brice 3, c’est un gros doigt d’honneur"

De plus en plus intéressé ces dernières années par les drames policiers comme Möbius ou La French, ou bientôt Novembre, sur les attentats de 2015, Jean Dujardin voit ces rôles d'idiots comme une manière de relâcher sa pression et surtout de retrouver l'énergie burlesque de Nous Ç Nous, la troupe qui l'a fait connaître avec Bruno Salomone.

Personnage de surfeur adolescent fou, Brice de Nice est son "garde-fou", celui qui lui permet de ne pas se "prendre trop au sérieux et d'être léger": "Quand je fais Brice de Nice 3 (2016), c’est pour dire: 'Allez vous faire foutre.' Ce film, c’est un gros doigt d’honneur", a-t-il assuré dans Le Matin. "Ce qui me fait le plus rire chez lui sont ses phrases de gamin. Je suis fort de sa connerie, de son impolitesse et de son œil vide", a-t-il ajouté dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace. Il disait en 2014 sur BFMTV, sa tendresse pour ce personnage "à la fois flamboyant et complètement con".

Dujardin dit vouloir revisiter ce personnage à mi-chemin entre Little Big Man d’Arthur Penn et Le Magnifique de Philippe de Broca tous les dix ans. Le surfeur devrait revenir d'ici cinq ans pour permettre à la star de reprendre une cure de jouvence. Il y croit, comme il l'a déclaré dans Le Figaro: "Je pourrais même renfiler [le costume] de Brice de Nice, à 55 ans [en 2027], car jouer un vieux surfeur avec des dreadlocks pourrait m’amuser."

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