Avec son mari François, Marc-Olivier Fogiel est père de deux filles, Lila et Lily, 12 ans et 10 ans en avril. Il ne voulait pas faire d’elles un porte-étendard de la gestation pour autrui (GPA) mais trouvait que « ça avait un sens sociétal » de raconter son parcours dans un livre (Qu’est-ce qu’elle a ma famille ?, Grasset, 2018). « Les enfants sont là », y écrivait-il en introduction, comme une réponse aux débats entre partisans et opposants. Les parents aussi, a-t-on envie d’ajouter quelques années plus tard. Depuis 2019, il est directeur général de BFM-TV. A 53 ans, lui aussi se coltine donc des devoirs de maths, des questionnements sur le temps d’écran, des calculs de la meilleure heure pour partir de chez soi le matin.
La première fois que vous vous êtes senti père…
Quand j’ai pris ma fille pour la première fois dans mes bras, quinze secondes après sa naissance. Je me suis effondré dans un fauteuil avec elle. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. C’était une grande émotion. Et tout de suite un grand sentiment de responsabilité. J’ai aussi beaucoup pensé à mon père qui, à l’époque, n’était pas encore décédé. C’est sûrement lié à mon histoire : je pensais ne pas avoir d’enfant et là, j’ai eu l’impression de me réinscrire dans le cycle de la vie.
Avez-vous déjà pleuré devant vos enfants ?
Oui, et c’est même un sujet de plaisanterie. Je suis une fontaine devant mes enfants. Quand l’une de mes filles se réveille le matin et que je la trouve belle ; quand je l’amène à l’école et qu’elle me dit au revoir… Je pleure tout le temps ! Je n’en reviens pas !
La pire chose que vous ayez dite à votre enfant ?
« T’as qu’à le dire à ta mère ! » La GPA et l’homoparentalité sont avec nous depuis toujours, c’est même un sujet de plaisanterie quand elles m’énervent. Alors, je préfère faire du quatrième degré, je n’ai pas envie de leur faire peser un truc trop fort… Je n’ai aucun stress ou culpabilité sur le sujet. Très tôt, je leur ai raconté leur histoire pour que, le jour où elles seraient confrontées au regard des autres, elles aient ça ancré en elles. Elles ne se sentent pas ébranlées quand elles voient des affiches ou des messages anti-GPA. J’ai confiance. Il y aura des moments plus compliqués mais elles sauront les gérer.
La pire chose que votre enfant vous ait dite ?
« Dadou [leur deuxième papa], heureusement qu’il est là parce que c’est vraiment lui qui nous éduque. » Elles disent que je suis le papa consolateur et que c’est lui qui les élève. Je pense quand même que les rôles sont un peu plus partagés que ça.
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