Rendez-vous des amoureux, des touristes et des publicitaires, l'allée encadrée par les arcades portera le nom du comédien décédé en 2021.
Dans Peur sur la ville, des toits des Galeries Lafayette au toit du métro qui traverse la Seine avant d'atteindre la station Bir-Hakeim, Jean-Paul Belmondo, tel un diable sorti de sa boîte, se sert de Paris et de ses monuments pour exécuter quelques-unes de ses cascades les plus mémorables. En hommage aux exploits cinématographiques du voltigeur du cinéma français disparu en 2021, et qu'on aimait affectueusement surnommer Bébel, la Mairie de Paris a décidé d'appeler «promenade Jean-Paul-Belmondo», le terre-plein situé sous les voies du pont Bir-Hakeim, entre le 15e et le 16e arrondissement de la capitale.
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Ce lieu d'hommage n'a pas été choisi au hasard par les édiles parisiens. Dans le polar réalisé par Henri Verneuil, Peur sur la ville donc, Belmondo avait tenu à tourner «en réel» la poursuite dans le métro du dangereux voyou Marcucci. Ici comme souvent il accomplit des prouesses.
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Il sauta sur le train en marche. Puis il grimpa sur le toit. Juché là-haut, ballotté par le vent, il devra se jeter à plat ventre au dernier moment pour éviter de percuter une antenne. Pour satisfaire Henri Verneuil, il acceptera aussi de rejouer (le terme est faible) une partie de la scène. Bien que la vitesse ait été légèrement ralentie de 60 à 40km/h, le réalisateur ne cachera son soulagement à la fin de la cascade métropolitaine. Son héros en sortait sain et sauf. Il faut dire que durant tout le film Belmondo multiplia les prouesses. Il fit de la voltige sur le toit des Galeries Lafayette. Les décorateurs eurent la difficile tâche de construire une fausse couverture en zinc de quelque 400m2. Il descendit en rappel d'un hélicoptère du GIGN. Jouant le flic aussi musclé qu'intrépide Jean Letellier Bébel donna aussi un bon nombre de bourre-pifs.
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Toutes ces prises de risques ont fini, bien sûr, par meurtrir un tantinet notre Daredevil hexagonale. Il se blessera trois fois pendant les tournages du film de Verneuil: d'abord très légèrement en heurtant un objet sous le toit de la station Bir-Hakeim; puis il se déchirera la main en se suspendant à une gouttière; et enfin il sera victime de quelques coupures en traversant une verrière... «La routine» aurait écrit pour lui Michel Audiard.
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