LUDOVIC MARIN / AFP
L’Hôtel du Palais à Biarritz, théâtre d’un « bizutage humiliant » en cuisine début décembre. Après enquête, la justice a décidé de classer l’affaire sans suite.
FAITS DIVERS - L’affaire avait largement agité la presse. Le bizutage d’un jeune commis au sein du palace l’Hôtel du Palais, à Biarritz, en présence notamment du chef étoilé Aurélien Largeau, avait été révélé par le journal Sud Ouest au mois de décembre. Mais après une enquête, le parquet de Bayonne a choisi de la classer sans suite, comme l’a annoncé ce mardi 9 janvier le procureur de la République de Bayonne, Jérôme Bourrier.
Après un examen approfondi des faits, « il résulte qu’aucun acte de contrainte, d’agression sexuelle et de violence n’a été exercé de la part de quiconque parmi le personnel présent, en particulier du chef de cuisine », indique en effet le parquet sur X (ex-Twitter). Il souligne à ce propos que le commis concerné « s’était d’ailleurs abstenu de tout dépôt de plainte ».
Plus encore, ce dernier « se trouvait à l’origine d’une mise en scène organisé à l’occasion de son dernier jour de travail au sein de l’établissement, sous un aspect ludique », lit-on encore dans le communiqué. Selon le récit qui a été fait de la soirée et d’après des photos consultées par plusieurs médias, durant plusieurs heures, le jeune homme aurait été attaché nu à une chaise, une pomme dans la bouche et une carotte dans les fesses, devant des membres de sa brigade.
Le commis évoque « une petite blague entre amis »
Ces faits, qui remontent à la matinée du samedi 2 décembre, ont conduit le groupe Hyatt, gestionnaire de l’hôtel de luxe, à limoger le chef auréolé d’une étoile au guide Michelin Aurélien Largeau. « La direction de l’Hôtel du Palais est informée de l’incident préoccupant qui a eu lieu dans les locaux de l’hôtel et d’images ayant circulé. Cet incident ne reflète pas les valeurs que nous défendons tous, une investigation a été menée et les décisions adéquates ont été prises », avait alors justifié le groupe.
Le communiqué du parquet estime qu’il y a eu violation de la présomption d’innocence du chef. Dans une réponse écrite, publiée par France Bleu Pays basque, Aurélien Largeau avait déclaré être victime de diffamation et « démentir formellement les allégations portées à mon encontre, (...) les faits rapportés ne reflètent en rien la réalité ». Par ailleurs, il précisait également « condamner évidemment toute forme de maltraitance, bizutage ou humiliation au sein des brigades et plus largement, et jamais, je ne m’associerai à de tels comportements ».
De son côté, le commis avait défendu son ancien cheffe et regretté que « cette petite blague entre amis a pris des proportions médiatiques énormes ». Face à l’ampleur que prenait cette affaire, le parquet de Bayonne s’était auto saisi du dossier par le biais d’une enquête préliminaire pour agression sexuelle et violences.
À voir également sur Le HuffPost :
https://ift.tt/E1nXg6S
Divertissement
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Fin de l'enquête (sans poursuite) après l'affaire du bizutage dans un hôtel de Biarritz - Le HuffPost"
Post a Comment