Dans une interview parue ce mercredi dans Causeur, Fanny Ardant revient sur l’accueil glacial du film Palace de Roman Polanski dans lequel elle joue et accuse le « maccarthysme MeToo » d’être responsable de cet échec. Dans le long entretien qu’elle a accordé à la revue, elle explique « Cette société accepte en silence ce mouvement – #MeToo – parce qu’elle a peur. La peur, plus le profit, cela donne des gens qui se mettent à genoux, lance la comédienne. Vous pouvez attaquer n’importe qui, personne ne bougera pour le défendre parce que chacun protège ses intérêts : Ne plus être “engagé”, ne plus gagner de l’argent, ne plus faire partie des “bienheureux du monde”… la plus grande peur ! »
Une actrice « qui a vécu heureuse dans cet ancien monde »
Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir des personnalités engagées dans la défense des victimes d’abus sexuelles comme Judith Godrèche qui s’est exprimé dans une story sur Instagram : « Il est temps d’arrêter de tirer sur les blessures ouvertes de milliers d’anonymes. Elles et ils ont un nom. Tout comme Fanny Ardant ».
La réalisatrice Andréa Bescond a aussi tenu à répondre aux attaques de Fanny Ardant dans un entretien au HuffPost. Celle qui a raconté comment elle avait été abusée petite par un ami de ses parents dans le film Les chatouilles, revient longuement sur le sentiment de « déclassement » de Fanny Ardant, issue d’une autre génération d’actrices et « qui a vécu heureuse dans cet ancien monde, où les agressions faisaient partie du système ».
Elle soupçonne Fanny Ardant d’une certaine aigreur à l’égard des actrices plus jeunes et impliquées dans les mouvements sociaux : « C’est sûrement désagréable à la fin de sa vie de se rendre compte qu’on ne fait pas partie de ceux qui ont fait bouger les choses. Alors peut-être que ça l’aide à dormir la nuit, de pointer les autres du doigt ».
Et la réalisatrice de conclure « contrairement à ce que dit Fanny Ardant, personne n’a envie d’être une victime. Ce n’est pas un souhait dans la vie. C’est une épreuve. » en réponse au titre du magazine Causeur « Je n’ai jamais voulu être une victime », citant Fanny Ardant.
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