Search

Sept films, sept facettes de Jean-Pierre Bacri - Le Monde

Jean-Pierre Bacri et Dominique Reymond, dans « Adieu Gary » (2009), de Nassim Amaouche.

LA LISTE DE LA MATINALE

Au-delà du personnage d’éternel râleur qu’il a souvent endossé, Jean-Pierre Bacri pouvait incarner avec talent une multitude de personnages – irrésistibles, émouvants, ambigus, fragiles… Sa mort le 18 janvier nous a donné envie de le retrouver dans les nombreux rôles qu’il a tenus sur le grand écran. Les critiques cinéma du Monde vous proposent une sélection de classiques ou de films rares à revoir sur les plates-formes.

« Le Grand Pardon » (1982) : à côté de son rôle

Il y a de forts relents du Parrain (1972), de Francis Ford Coppola, dans le film d’Alexandre Arcady que dix ans séparent de son modèle inavoué… A commencer par la longue scène inaugurale du baptême chez les Bettoun, famille juive venue d’Algérie qui règne sur les casinos, démarque du mariage chez les Corleone. C’est d’ailleurs au cours de cette longue séquence qu’apparaît Jean-Pierre Bacri dans le film, son troisième, qui marquera ses vrais débuts au cinéma. Il figure au huitième rang du générique.

Cheveux noirs et presque abondants, une pointe d’accent, chemise noire, costume blanc, cravate rouge, fiancée vulgaire et décapotable américaine jaune, il incarne la caricature d’un proxénète du nom de Jacky Azoulay.

Cinq ou six autres apparitions plus tard, il disparaît définitivement, sans démontrer son vrai talent, égorgé dans le coffre de sa voiture. En revanche, il est gâté questions fringues : un costume caca d’oie, un imper qu’on jurerait en plastique et même des socquettes de tennis complètent son vestiaire…

Respectivement voyou et flic, Roger Hanin et Jean-Louis Trintignant excellent. Le premier dans la faconde pied-noir, l’autre dans la réserve vieille France, antisémite sur les bords. (« Vous sentez l’huile, monsieur Bettoun… »). Richard Berry, Gérard Darmon, Bernard Giraudeau, Richard Bohringer interprètent honorablement leurs personnages souvent réduits à l’état de clichés.

Acteur de la même génération, Bacri en revanche paraît mal à l’aise dans la peau d’un maquereau. Le futur ronchon préféré des Français joue à côté de son rôle. Bacri cherche encore Bacri. Philippe Ridet

« Smoking/No Smoking » (1997) : derrière Resnais, Bacri et Jaoui au scénario

On aura beau chercher, on ne trouvera pas Jean-Pierre Bacri à l’affiche de Smoking et No Smoking, diptyque sur les déroutes de la vie conjugale signé Alain Resnais et dont l’acteur a néanmoins signé le scénario et les dialogues à quatre mains avec Agnès Jaoui.

Il vous reste 80.26% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Let's block ads! (Why?)

En savoir plus et une source d'actualités ( Sept films, sept facettes de Jean-Pierre Bacri - Le Monde )
https://ift.tt/3t2wJaP
Divertissement

Bagikan Berita Ini

0 Response to "Sept films, sept facettes de Jean-Pierre Bacri - Le Monde"

Post a Comment

Powered by Blogger.