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ENTRETIEN. "Indiana Jones et le cadran de la destinée" : "On s'en sort grâce à l'humour" assure le réalisateur James Mangold - franceinfo

Le réalisateur américain de 59 ans, qui a eu la lourde tâche de succéder à Steven Spielberg pour ce nouveau chapitre des aventures du célèbre archéologue, s'est confié à franceinfo lors du Festival de Cannes.

Les spectateurs français pourront découvrir dès mercredi 28 juin Indiana Jones et le cadran de la destinée au cinéma, cinquième volet de la saga incarnée par l'homme au fouet au célèbre chapeau, quinze ans après un quatrième épisode fraîchement accueilli par les fans et les critiques, ce qui ne l'avait pas empêché de récolter 790 millions de dollars dans le monde.

>> "Indiana Jones et le cadran de la destinée" : le chant du cygne de la franchise mythique, sans Spielberg mais réalisé par un James Mangold dans les clous

Un cinquième opus qui est le premier non co-écrit par George Lucas et non-réalisé par Steven Spielberg. James Mangold, 59 ans, connu pour Le Mans 66, Walk The line, Logan ou encore Copland, nous a accordé un entretien lors du dernier Festival de Cannes, où le film était projeté en avant-première mondiale.

franceinfo : Vous êtes un peu devenu, peut-être malgré vous, le cinéaste des sagas, et celui qui "enterre" les mythes. Une nouvelle fois ici ?

James Mangold : Tous les films sont des sagas, non ? (Rires) Je ne sais pas quel est mon "truc", mais j'aime les héros qui ont des problèmes. Ceux qui vont bien ne m'intéressent pas. 

Le film a su trouver un équilibre entre références, nostalgie, "fan service" et nouveautés, comment faire pour réussir ce dosage ?

On y pense tous les jours, quand on l'écrit, quand on le filme, quand on est sur le plateau. On s'en sort en pensant toujours à l'humour, au personnage. Il y a un aspect que je n'essaierais jamais de changer dans Indiana Jones, ce sont personnages excentriques, drôles, étranges, et presque contradictoires. Regardez Indy lui-même : parfois, il est incroyablement courageux, et parfois, il agit comme un gros bébé. Et parfois, il est même chanceux quand il s'en sort, avec un côté Buster Keaton. Alors comment on renouvelle tout ça, comment donner aux fans ce qu'ils attendent, mais avec de la nouveauté ? Je leur ai fait un cadeau dans la première demi-heure du film, qui est mon effort le plus sincère de faire un "best of" de ce qu'on imaginé Steven Spielberg, George Lucas, et Harrison Ford quand ils étaient jeunes, mais aussi un hommage au matériau d'origine, ces films des années 30 ou 40 qui nous manquent aujourd'hui.

L'âge d'Harrison Ford (80 ans) et donc de son personnage, Indiana Jones, aurait pu être un obstacle, mais vous en faites un atout. Vous l'assumez, et vous vous en amusez.

Absolument. On savait ce qu'on faisait, on n'allait pas cacher son âge. Faire croire qu'il a quarante ans quand il en a plus de 70. On devait être honnêtes. Il fallait à la fois qu'on explique où en étaient le monde et notre personnage, dans sa vie, au moment du film (en 1969, NDLR). Sinon le film n'aurait pas été crédible dès le départ. 

Vous évoquiez cette fameuse première demi-heure, le rajeunissement numérique d'Harrison Ford est impressionnant, c'était un vrai casse-tête à réaliser ?

Le plus grand mérite en revient à la société ILM qui a réussi cet effet spécial. Harrison Ford a tourné les scènes en question avec des capteurs sur son visage, et la technologie est arrivée à un tel niveau de précision aujourd'hui que ce n'était pas si compliqué, on n'avait pas tant de choses à rajouter ou retoucher ensuite. Je pouvais bouger la caméra, on pouvait allumer une lampe de poche, et les effets suivaient. Et on a eu le privilège de pouvoir puiser dans le stock d'images d'époque d'Universal, lors des tournages des anciens épisodes, pour affiner ce rajeunissement. 

Dans les nouveautés, il y a le personnage d'Helena Shaw, joué par Phoebe Waller-Bridge, elle est si bien que sa présence nous apparaît comme évidente. D'où est venue cette idée de casting ?

Avec mes scénaristes, on a été impressionnés par les deux saisons de Fleabag, et Harrison aussi. On ne savait pas si elle serait disponible, mais je la voulais dans le film. J'avais besoin de quelqu'un qui apporte en face d'Indiana Jones la même force, le même esprit, et les mêmes potentiels de comédie et de drame. Dans une sorte d'énergie en commun d'humour "splastick", comme dans les films des années 30 ou 40. J'ai beaucoup pensé à Katharine Hepburn ou Barbara Stenwyck, ces actrices magnifiques de l'âge d'or hollywoodien, qui pouvaient être à la fois très belles, très féminines, mais aussi piégeuses, menteuses et charmeuses. Autant de choses différentes, et même contradictoires qu'Indy peut être lui aussi d'ailleurs !

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