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Un dirigeable aux airs d'OVNI : le gadget de l'US Army pour ... - Business AM - Français

L’armée américaine développe un dirigeable d’un tout nouveau genre dont les missions sont encore tenes secrètes, mais dont les conséquences pour l’environnement inquiètent déjà les analystes.

L’essentiel : Le dirigeable « Zephyr S » développée par l’armée américaine doit lui permettre de prendre possession de la stratosphère, ni plus ni moins.

  • L’engin ressemble pourtant plus à un jouet d’enfant grandeur nature, avec son design allongé (25 mètres d’envergure) et ultra-fin (75 kg), qui s’envole via… La propulsion de plusieurs personnes dans l’air (voir vidéo ci-dessous). Bel et bien comme un jouet, on n’exagérait pas.
  • Mais la ressemblance s’arrête là, et les choses sérieuses commencent alors : Les deux petites hélices de l’appareil, alimentées par des panneaux solaires, portent l’avion vers sa (très) lente ascension jusqu’à 18.300 mètres et 21.300 mètres. Cette montée dans la stratosphère peut durer dix jours, écrit la BBC.
    • La stratosphère, la deuxième couche de notre atmosphère, s’étend entre 10.000 et 48.800 mètres d’altitude. On peut la définir comme un royaume aérien où les avions peuvent échapper aux tourments turbulents de la troposphère, cette région plus proche du sol. Toutefois, atteindre ces altitudes vertigineuses pose un défi de taille : l’air y est si ténu qu’il rend le vol, ainsi que la simple respiration, d’une complexité déconcertante.
  • Ne le sous-estimez pas trop : cet enfin pourrait bientôt battre le record du vol le plus long qui date de 1959, d’une durée de 64 jours, 22 heures et 19 minutes.
    • Tel était là en tout cas l’objectif initial de son concepteur, le Britannique Chris Kelleher, qui l’a imaginé dès 2002 : un avion sans pilote capable de voler de manière ininterrompue dans la stratosphère.
    • Son idée reposait sur l’utilisation de l’énergie solaire et de matériaux légers, permettant ainsi à ces avions de rester en vol pendant des périodes prolongées allant de plusieurs mois à plusieurs années. Aujourd’hui, le Zephyr S incarne cette vision en tant que premier modèle de production concrétisant cette technologie avant-gardiste.
    • Mais il n’est pas le seul : il fait partie de la catégorie plus large des HAPS (High Altitude Pseudo-Satellites), des avions autonomes et ultralégers qui vont du planeur solaire (comme le Zephyr S) au zeppelin argenté solaire.

Sous le radar : Un engin original, certes, mais pour quoi faire ?

  • Ça, on l’ignore encore : l’US Army ne le spécifie pas, c’est top-secret pour le moment.
  • Mais de manière générale, ces « HAPS » ont pour mission de garantir une connectivité 4G ou 5G ainsi qu’un accès Internet lors des situations post-catastrophe, de détecter les incendies de forêt et de suivre les mouvements des forces adverses en temps de conflit. On imagine que l’armée américaine est ici particulièrement intéressée par cette dernière application.
  • Des tâches qu’ils peuvent accomplir de manière plus efficace, économique, rapide et flexible que les satellites actuels.
  • En outre, les progrès technologiques, avec notamment le développement de matériaux légers, de panneaux solaires performants et de batteries de pointe, ont permis de concrétiser pleinement l’idée d’une mission « éternelle » de Chris Kelleher.

Destruction de la couche d’ozone

Objection : Les experts en climatologie restent sceptiques quant aux conséquences environnementales de ces dirigeables, surtout si ceux-ci sont alimentés en hydrogène, comme l’HAPS développé par la start-up britannique Stratospheric Platforms, notamment.

  • La quantité de vapeur d’eau présente dans l’atmosphère est extrêmement faible. Par conséquent, si l’utilisation d’avions à hydrogène entraîne une augmentation de la consommation de vapeur d’eau, cela pourrait avoir un effet disproportionné, notamment en contribuant à la destruction de la couche d’ozone.
  • « Les polluants resteront beaucoup plus longtemps dans la stratosphère car le mélange atmosphérique est beaucoup plus lent », explique à la BBC Michaela I Hegglin, professeur de chimie atmosphérique à l’université de Reading. « Il faut donc réfléchir à la manière dont on pourrait perturber la stratosphère si l’on se mettait soudainement à construire une grande flotte d’avions qui la survolerait tous les jours », ajoute-t-elle.
  • Et pourtant, ces préoccupations semblent passer au second plan tant l’arrivée de ces engins est imminente : en avril 2023, Aalto, la société qui fabrique le Zephyr, a signé un contrat pour un vol d’essai au-dessus du Japon avec une charge utile de communications mobiles. Le Zephyr devrait ensuite entrer en service commercial à la fin de l’année 2024.

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