Ça y est, il l’a fait ! À seulement 21 ans, Émilien, champion des « 12 coups de midi » sur TF 1, est devenu ce lundi le plus grand champion de l’histoire des jeux télé français tous critères confondus. Le 16 mai, il avait déjà décroché le titre en termes de gains. Avec 1 039 071 euros dans sa cagnotte, le Vendéen avait dépassé Bruno (1 026 107 euros), ex-figure du jeu de Jean-Luc Reichmann. Seul lui échappait encore le record du nombre de participations, détenu depuis 2021 par ce même prédécesseur, avec 252 présences. C’est désormais chose faite après sa nouvelle victoire, Émilien étant assuré d’avoir joué au moins 253 fois. Et sans doute plus.
Ce nouveau coup d’éclat laisse pourtant de marbre le candidat. « Je ne suis pas plus content qu’un autre jour, commente-t-il. Cela n’a jamais été un objectif de dépasser qui que ce soit. Le seul que j’ai, c’est de revenir le lendemain et de prendre du plaisir. Je suis simplement heureux que mon parcours personnel continue ». Les amateurs de célébrations bruyantes devront repasser, Émilien est tout à sa tâche.
Il faut dire qu’entre lui et « Les 12 coups de midi », c’est une vieille histoire. « J’ai toujours voulu y participer », se rappelle celui qui regarde le programme depuis ses 8 ans grâce à ses grands-parents. Dès sa majorité acquise, il postule une première fois, mais se fait recaler par la production. « Je pense que c’est parce que je manquais d’aise », explique le garçon « un peu introverti ».
La compote comme carburant
Trois ans plus tard, sa grand-mère le pousse à repostuler. Bingo ! Émilien tourne son premier numéro en juillet (2023), un an après avoir participé à « Questions pour un champion ». Sur France 3, il n’était resté qu’un numéro, perdant lors du duel final. Son destin sur TF1 va se révéler radicalement différent. Apparu pour la première fois à l’écran le 25 septembre dernier, ce membre d’une fratrie de trois enfants empile les victoires, sous le regard empli de fierté de ses proches - sa famille et sa petite amie - souvent présents en plateau.
Carburant à la compote pendant les enregistrements, le champion impressionne et mobilise une somme de connaissances tout terrain. Pour cela, il se prépare comme un athlète de haut niveau. Entre les sessions de tournage à Paris - cinq numéros par jour sont mis en boîte -, l’ancien bon élève à l’école potasse en ciblant ses « lacunes ». Si, si, elles existent. Le cinéma, par exemple. « Je suis son actualité et je me suis fait des listes de films à regarder », raconte-t-il. Mais sa véritable bible reste Quizypédia, un site communautaire où des fiches et tests sont disponibles sur à peu près tous les sujets.
Revers de la médaille de cette aventure cathodique, Émilien a dû sacrifier ses études d’histoire suivies à Toulouse. « C’était un peu compliqué de gérer les deux en parallèle. J’ai préféré me donner à fond pour l’expérience unique des 12 coups de midi », confie celui qui n’a pas pu passer ses examens de printemps pour cause de tournages.
« Je n’ai jamais manqué de rien, mais il n’y a jamais eu beaucoup d’argent chez moi »
Et on le comprend. Outre son million d’euros et quelques, il a accumulé une petite caverne d’Ali Baba de cadeaux en tous genres. Des voyages, des biens d’électroménager pouvant équiper plusieurs cuisines, mais aussi une flotte d’une dizaine de véhicules qu’il pense « revendre en grande partie ». Une richesse soudaine que ce fils d’une aide-soignante peine encore à « réaliser ». « J’ai grandi au sein de la classe moyenne. Je n’ai jamais manqué de rien, mais il n’y a jamais eu beaucoup d’argent chez moi. »
L’économe revendiqué a d’ailleurs fait en sorte de ne pas toucher pour l’instant à sa cagnotte, déjà partiellement disponible sur son compte bancaire. « Je veux prendre le temps de prendre les bonnes décisions et ne pas faire n’importe quoi », avance-t-il, se contentant de piocher dans les cadeaux pour se faire des « petits plaisirs ».
Son rêve ? Pouvoir rédiger les questions des « 12 coups de midi »
Pas question non plus, à l’issue de son parcours dans l’émission, de partir mener une vie de patachon sous les cocotiers. Malgré les selfies qu’on lui demande parfois dans la rue, le succès ne lui est pas monté à la tête. Son rêve ? Pouvoir rédiger des questions pour « Les 12 coups de midi », comme Jean-Luc Reichmann le lui a proposé. Il entend surtout revenir dès que possible à ses chères études et qui sait, devenir un jour prof.
« Je les reprendrai l’année prochaine, une fois que la parenthèse sera refermée », promet la machine à gagner. Et si le jeu déborde sur la prochaine année scolaire ? « Ça paraît très improbable de poursuivre jusqu’au mois de septembre. Mais si jamais l’aventure venait à continuer, elle continuera », commente simplement le candidat, qui n’en dira pas plus sur la suite de son parcours.
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