Search

Noé Debré, le parti d'en rire avec « Parlement » - Le Monde

Noé Debré, dans son bureau, à Paris, le 20 avril 2022.

Lors de la première saison de « Parlement », sa série humoristique au cœur des institutions européennes, Noé Debré a proposé un petit rôle à Daniel Cohn-Bendit, qui a refusé. Il a aussi contacté la Danoise Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la concurrence, connue pour son bras de fer avec les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), qui a hésité, puis décliné. Pour la deuxième saison, diffusée, comme la première, sur la plate-forme en ligne de France Télévisions, le créateur de la série, Noé Debré, avait pensé à la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Mais la production était réticente.

Aucun problème, en revanche, pour Clément Beaune, 40 ans, le secrétaire d’Etat français chargé des affaires européennes. « L’idée d’avoir une jeune personnalité politique nous faisait marrer », raconte le scénariste. Dans les épisodes 7 et 9, le macroniste s’est mis dans la peau d’un impitoyable ministre « pas si sympathique » en pleine tractation politique. Sur le plateau, Clément Beaune était visiblement ravi de ses quelques prises.

Du thriller à la comédie

Il n’est pas le seul : 2,4 millions de personnes ont déjà suivi la première saison sur la plate-forme en ligne de France Télévisions, l’histoire du baptême du feu de Samy, un jeune assistant parlementaire plongé dans la lourde machinerie institutionnelle. Le jeune collaborateur choisit de défendre un amendement interdisant le finning, soit le découpage d’ailerons de requin. Un bras de fer politique cocasse rediffusé sur France 5 à partir du 9 mai, au moment de la mise en ligne de la deuxième saison.

Une réussite pour Noé Debré, 36 ans, qui s’est fait un nom au cinéma, en écrivant pour la bande de Kourtrajmé – La Crème de la crème, de Kim Chapiron (2014), et, plus tard, Le monde est à toi, de Romain Gavras (2018) – ou pour Jacques Audiard avec lequel il a travaillé sur Dheepan, l’histoire d’un ancien combattant tamoul, Palme d’or du Festival de Cannes en 2015. Son nom circule, Michel Hazanavicius fait appel à lui, mais aussi le réalisateur oscarisé Tom McCarthy qui l’engage pour le script de Stillwater (2021), un thriller entre l’Oklahoma et Marseille, avec Matt Damon et Camille Cottin. Mais Noé Debré reste attiré par la comédie.

Surtout quand la trame est politique. Inspiré par Yes Minister, la sitcom britannique du début des années 1980, ou les satires plus récentes d’Armando Iannucci, le scénariste aimerait importer aussi en France la « comédie de bureau », façon The Office ou The Thick of It (Au cœur de l’action). Après des études de lettres classiques et de cinéma, Noé Debré se forme au métier de scénariste, un « artisanat », à partir de la fin des années 2000, auprès de Thomas Bidegain, l’auteur d’Un prophète (2009), de Jacques Audiard. « En France, la politique est généralement traitée de manière cynique ou dramatique, donc il a voulu en faire quelque chose de nouveau, avec de l’humour », précise Thomas Bidegain à propos de son apprenti.

Il vous reste 39.12% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Adblock test (Why?)

En savoir plus et une source d'actualités ( Noé Debré, le parti d'en rire avec « Parlement » - Le Monde )
https://ift.tt/GtyiFZQ
Divertissement

Bagikan Berita Ini

0 Response to "Noé Debré, le parti d'en rire avec « Parlement » - Le Monde"

Post a Comment

Powered by Blogger.