Alors qu'Avatar 2 : La Voie de l'eau continue de trôner au sommet du box-office depuis sa sortie, son réalisateur James Cameron a avoué que le succès du premier film a bien failli avoir raison des suites.
Après quelque treize printemps d'attente, les aficionados du premier film ont finalement eu le loisir de réinvestir l'univers enchanteur de Pandora. Comme il fallait s'y attendre, le voyage a bien entendu été effectué en masse puisque deux semaines seulement après sa sortie en salles, Avatar 2 à dépassé le milliard de recettes à travers le globe. Et si le film n'a pas exactement réussi à faire de l'ombre à l'incroyable succès de Top Gun 2 au box-office 2022, La Voie de l'eau est toutefois bien loin de démériter.
Avec ses recettes domestiques estimées à 421 millions de dollars et un cumul mondial s'élevant déjà à 1,3 milliard de billets verts, la suite des aventures de Jake Sully et Neytiri est en passe de devenir l'une des plus grosses réussites de la nouvelle année. Il se pourrait même que ce nouvel opus dépasse les 2,7 milliards engrangés par Avatar lors de son exploitation cinématographique en 2009.
Voilà donc des chiffres qui ont de quoi donner le tournis, et le père fondateur de la franchise n'a pas fait exception à la règle. Dans un entretien accordé à The Wrap, James Cameron a ainsi révélé que les recettes mirobolantes d'Avatar premier du nom ont presque eu raison des suites du film :
"La raison pour laquelle j'ai décidé de revenir à Avatar n'a rien à voir avec l'extraordinnaire succès commercial du premier film. En réalité, cela a plutôt eu un effet dissuasif. Mais les artistes merveilleux, le superbe casting et la confiance mutuelle que nous avions les uns envers les autres suite à Avatar m'ont motivé à continuer."
S'il est difficile de croire que la perspective d'empocher des millions et de voir son bébé inscrit au Panthéon des films ayant marqué l'Histoire soit si rédhibitoire que cela pour un cinéaste, il ne s'agirait nullement de sous-estimer l'angoisse que peut effectivement générer un tel un succès critique et commercial.
"Je t'aime, mais tu me fais un peu flipper"
De fait, si Cameron annonçait déjà en 2006 (soit, trois ans avant la sortie d'Avatar sur grand écran) qu'il espérait être en mesure de diriger plusieurs suites selon la popularité du premier film, les enjeux subséquents à la réussite d'Avatar ont rapidement "refroidi" le cinéaste et son perfectionnisme reconnu.
Celui-ci a ainsi préféré se consacrer à l'écriture minutieuse des quatre volets suivants, plutôt que de les enchaîner à un rythme industriel. Et il semblerait que la recette ait finalement été la bonne, puisqu'en plus d'une décennie, la franchise a non seulement eu l'occasion d'étoffer son audience, mais aussi de profiter de l'émergence de nouvelles technologies.
À noter par ailleurs qu'Avatar 2 intervient à un moment crucial pour l'exploitation cinématographique : les stigmates post-pandémiques et l'avènement des plateformes de streaming accablant toujours la fréquentation des salles, une sortie aussi anticipée et nostalgique que celle-ci pourrait bien revigorer ce milieu plus que mal en point.
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