« C’est à Saintes que j’ai écrit, terminé, posté ce qui fut mon best-seller, ‘‘La Maison de jade’’, et c’est dans mon petit bureau du deuxième étage que je continue d’écrire. » Cet extrait des mémoires de Madeleine Chapsal, tiré des « Souvenirs involontaires » (2018), dit bien le lien qui attachait la romancière, morte dans la nuit de lundi 11 mars à mardi 12 mars au Pouliguen (Loire-Atlantique...
« C’est à Saintes que j’ai écrit, terminé, posté ce qui fut mon best-seller, ‘‘La Maison de jade’’, et c’est dans mon petit bureau du deuxième étage que je continue d’écrire. » Cet extrait des mémoires de Madeleine Chapsal, tiré des « Souvenirs involontaires » (2018), dit bien le lien qui attachait la romancière, morte dans la nuit de lundi 11 mars à mardi 12 mars au Pouliguen (Loire-Atlantique) à l’âge de 98 ans, à la capitale saintongeaise.
Née le 1er septembre 1925 à Paris, elle était l’héritière d’une grande famille qui avait son siège dans l’immeuble situé au 6 de la rue Saint-Maur, à Saintes, acquis en 1871 par son arrière-grand-père, Cyprien Chapsal, devenu au fil des générations un véritable musée. La vente aux enchères des collections familiales, en 2016, avait permis au public de pénétrer dans ce monde où se mêlaient la politique et les arts.
Son grand-père, Fernand Chapsal, fut vice-président du Sénat, ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Agriculture sous la Troisième République et maire de Saintes. Son père, Robert Chapsal, porta la robe de magistrat en tant que conseiller maître à la Cour des comptes, quand il ne créait pas des céramiques.
« Le premier endroit où je vais quand j’arrive à Saintes, c’est au marché. C’est la rencontre des citadins et du milieu rural, on y parle de tout et de rien, c’est délicieux »
« Un Chapsal, des Chapsaux », plaisantait-elle lorsqu’elle évoquait avec tendresse sa lignée familiale, qui repose au cimetière Saint-Vivien. En 2006, l’écrivaine et journaliste avait cofondé avec son ami le journaliste jardinier Michel Lis, le peintre Jean-Pierre Blanchard et Jérôme Emerit, responsable du Relais du bois Saint-Georges, le Saint-Georges Club, un cercle d’amis aimant à discuter littérature. Elle avait également contribué à créer le salon littéraire Les Marchés romanesques et présida le comité Goulebenéze, créé en 2012, quelques jours avant la date anniversaire de la disparition du barde saintongeais (31 janvier 1952).
Chapsal la Rétaise
En 2016, marraine de la dictée nationale du Rotary Club, elle ne s’était pas dérobée à l’exercice et avait pris place aux côtés de 60 candidats au lycée Bellevue. Membre de l’Académie de Saintonge depuis 1987, elle avait fait partie du jury des Mouettes, qui remet les prix littéraires du Conseil départemental de la Charente-Maritime. Sa présence ne se limitait d’ailleurs pas à la Saintonge. On pouvait la croiser à La Rochelle et plus encore dans l’île de Ré, aux Portes-en-Ré où elle résida.
Même si elle avait choisi de passer ses dernières années en Loire-Atlantique, Madeleine Chapsal n’a jamais rien renié de ses racines saintaises. En 1997, lors de l’inauguration de la bibliothèque François-Mitterrand, elle rapportait à « Sud Ouest » les mots que lui avait confiés l’ancien président, jarnacais de naissance et saintais de cœur : « Saintes, ma petite capitale ». Et qu’on se souvienne de sa visite au moment des inondations de 1993.
L’autrice de « L’Homme de ma vie » (2004), récit de son histoire avec Jean-Jacques Servan-Schreiber, entretenait un rapport affectif autant avec la ville qu’avec ses habitants. En témoigne cette confidence recueillie en 2000, à l’occasion du tournage d’une émission de France 3 : « Le premier endroit où je vais quand j’arrive à Saintes, c’est au marché. C’est la rencontre des citadins et du milieu rural, on y parle de tout et de rien, c’est délicieux. »
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Divertissement
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